Vaccination

La vaccination représente une pierre angulaire de la prévention sanitaire mondiale. Cette pratique médicale stimule le système immunitaire pour prévenir des maladies infectieuses potentiellement graves, protégeant à la fois l’individu et la collectivité. Avec plus de 2 à 3 millions de vies sauvées annuellement selon les estimations de l’OMS, son impact demeure crucial dans la lutte contre les épidémies. La France a renforcé sa stratégie vaccinale pour 2025-2030, intégrant de nouvelles obligations et innovations pour améliorer la couverture vaccinale face aux défis émergents.

Fondements scientifiques et politiques de l’immunisation

La vaccination agit en introduisant un agent pathogène atténué ou inactivé dans l’organisme, déclenchant une réponse immunitaire spécifique sans provoquer la maladie. Ce mécanisme biologique permet la création d’une mémoire immunologique, offrant une protection durable. Des laboratoires comme Sanofi, Pfizer et Moderna développent constamment de nouvelles formulations vaccinales répondant aux mutations virales et aux besoins épidémiologiques.

Stratégie nationale 2025-2030

La nouvelle feuille de route vaccinale s’articule autour de cinq axes prioritaires : multiplication des opportunités vaccinales tout au long de la vie, simplification des parcours, déploiement d’outils numériques, formation renforcée des professionnels, et lutte contre la désinformation. Concrètement, cela se traduit par la mise à disposition de stocks chez les médecins de ville et le développement d’actions ciblées vers les populations éloignées du système de soins.

Évolutions réglementaires et calendrier 2025

À compter du 1er janvier 2025, deux nouvelles obligations vaccinales s’ajoutent pour les nourrissons : les vaccins contre les méningocoques ACWY (remplaçant l’ancienne vaccination anti-C) et contre le méningocoque B. Cette décision fait suite aux recommandations de la HAS face à la recrudescence des méningites. Le calendrier vaccinal intègre également des avancées majeures pour d’autres pathologies.

Nouveautés dans la prévention des infections

Parmi les innovations notables : la vaccination contre la dengue est désormais recommandée dans les territoires ultramarins pour les 6-16 ans ayant des antécédents documentés. Le Prevenar20 étend sa couverture à tous les seniors de 65 ans et plus. Face à la résurgence de la coqueluche, un rappel est instauré pour l’entourage des nouveau-nés lorsque la mère n’a pas été vaccinée pendant la grossesse.

Protocoles spécifiques par population

Les recommandations 2025 introduisent des approches différenciées selon les tranches d’âge et les situations médicales. Pour les femmes enceintes, la vaccination anti-VRS entre la 32e et 36e semaine protège le nourrisson. Les personnes âgées bénéficient désormais de nouvelles options contre le VRS avec les vaccins Abrysvo, Arexvy ou mRESVIA. Un rattrapage du ROR est systématiquement proposé aux adultes nés après 1980.

Innovations thérapeutiques et industrielles

L’industrie pharmaceutique, avec des acteurs comme GSK, AstraZeneca et Novavax, développe des solutions adaptées aux nouveaux défis sanitaires. Le vaccin Qdenga contre la dengue et les vaccins de 3e génération contre le Mpox illustrent cette dynamique. Johnson & Johnson et Merck poursuivent leurs recherches sur des technologies vaccinales innovantes, tandis que BioNTech explore l’application de l’ARN messager à d’autres pathologies.