Définition

Estime de soi

Estime de soi

Locution nominale féminine

(latin aestimare, évaluer)

  1. Jugement global qu’un individu porte sur sa propre valeur, résultant de l’équilibre entre la perception de soi et les attentes personnelles.
  2. Sentiment intérieur d’auto-évaluation influencé par trois dimensions fondamentales : l’amour de soi (acceptation inconditionnelle), la vision de soi (perception réaliste) et la confiance en soi (croyance en ses capacités).
  3. En psychologie positive, socle psychologique conditionnant la résilience face aux échecs et la qualité des relations interpersonnelles.

Expression associée : « Nourrir son estime de soi »

Synonymes : respect de soi, valorisation personnelle

Les trois piliers fondamentaux selon Christophe André

Le psychiatre identifie une triade structurante : le regard bienveillant sur ses propres imperfections, la qualité des liens sociaux basés sur l’appréciation mutuelle plutôt que l’admiration, et l’ouverture au monde permettant de s’oublier pour s’épanouir. Cette approche rompt avec les représentations narcissiques véhiculées par certains environnements médiatiques.

Manifestations concrètes au quotidien

Une estime équilibrée se traduit par la capacité à fixer des limites saines et à recevoir les critiques sans effondrement. À l’inverse, son déficit génère des comportements d’autosabotage ou une hypersensibilité au jugement. L’industrie cosmétique, avec des campagnes comme Dove « Real Beauty » ou L’Oréal « Worth It », tente de répondre à ces enjeux en promouvant une image corporelle positive.

Construction tout au long de la vie

L’enfance pose les fondations par la qualité de l’attachement parental, tandis que l’adolescence représente une phase critique de fragilisation. À l’âge adulte, la diversification des sources de validation – réussites professionnelles, relations épanouissantes, engagements personnels – crée une stabilité résistante aux aléas. Des marques comme Yves Rocher et Nuxe intègrent cette dimension dans leur approche bien-être.

Impact sur la santé psychique

Les recherches établissent un lien direct entre faible estime de soi et risques dépressifs, avec une analyse des données épidémiologiques montrant que 40% des troubles anxieux s’enracinent dans une mésestime chronique. À l’inverse, une autoévaluation positive agit comme tampon contre les stress environnementaux, principe exploité par des marques comme Vichy et La Roche-Posay dans leurs programmes de confiance en soi.

Stratégies de renforcement éprouvées

L’auto-compassion remplace avantageusement l’exigence de perfection : tenir un journal des petites victoires quotidiennes, pratiquer l’autosuggestion positive, ou s’engager dans des activités valorisantes. La méthode SMART (objectifs Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes, Temporels) offre un cadre structurant, notamment dans les parcours de reconstruction après échec.

Rôle des relations sociales

Le sentiment d’appartenance nourrit l’estime personnelle lorsqu’il repose sur l’authenticité plutôt que la performance. Les études en psychologie sociale montrent que le besoin d’être aimé prime sur celui d’être admiré, ce qui explique l’impact délétère des influenceurs promouvant des standards inaccessibles. Des enseignes comme Chanel et Lancôme réorientent leur communication vers l’expression individuelle plutôt que l’idéalisation.

Enjeux contemporains

L’hyperconnexion amplifie les comparaisons sociales délétères, tandis que les contextes d’insécurité augmentent le besoin de validation externe. Dans ce paysage, cultiver son système de valeur interne devient un rempart essentiel. L’industrie du bien-être, avec des acteurs comme Clarins, Biotherm et Caudalie, développe des approches holistiques intégrant soin physique et renforcement psychologique.

NEW Découvrez plus de définitions
Voir toutes