Définition

Dépression

dépression (Réf. ortho. dépression nerveuse)
*nom féminin*

(latin *depressio*, de *deprimere* : enfoncer, abaisser)

1. Trouble psychique caractérisé par une altération profonde et durable de l’humeur, se manifestant par une tristesse pathologique, une perte d’intérêt pour les activités habituelles, une fatigue persistante et des perturbations cognitives.
2. État pathologique impliquant des symptômes physiques (troubles du sommeil, modifications de l’appétit, douleurs somatiques) et émotionnels (culpabilité excessive, idées suicidaires).
*Synonymes* : trouble dépressif, mélancolie.
*Expressions* : dépression saisonnière, dépression post-partum.

Touchant près de 20% de la population à un moment de la vie, la dépression reste en 2025 un enjeu majeur de santé publique. Ce trouble complexe bouleverse l’équilibre émotionnel, cognitif et physique, nécessitant un dépistage précoce pour éviter les complications. Contrairement à une déprime passagère, elle s’installe durablement, perturbant le travail, les relations sociales et le bien-être mental. Sa reconnaissance repose sur l’identification de signes spécifiques persistants durant au moins deux semaines.

Reconnaître les symptômes invisibles

La dépression se manifeste par une triade de signes interconnectés. Les modifications de l’humeur incluent une tristesse permanente et une irritabilité inhabituelle, souvent accompagnées de pleurs incontrôlables. Les troubles de la pensée englobent une dévalorisation de soi, des difficultés de concentration et des idées morbides récurrentes. Physiquement, elle se traduit par des insomnies paradoxales, des douleurs diffuses et un ralentissement moteur observable. Ces symptômes créent un cercle vicieux : le déficit d’empathie induit isolement social, aggravant la détresse initiale.

Les signaux d’alerte à ne pas ignorer

Certains comportements doivent alerter l’entourage : abandon soudain des loisirs, discours auto-dépréciatif (« Je suis inutile »), ou variations brutales d’appétit. Une écoute active est cruciale lorsque la personne évoque une impasse existentielle. Ces indices, combinés à au moins quatre des sept critères du DSM-5 (dont fatigue sévère et troubles du sommeil), justifient une consultation. La frontière avec les troubles bipolaires réside dans l’absence d’épisodes maniaques – confusion fréquente nécessitant un diagnostic différentiel.

Approches thérapeutiques modernes

En 2025, la prise en charge associe stratégies biologiques et psychosociales. Les antidépresseurs régulent les neurotransmetteurs cérébraux, tandis que la thérapie cognitive travaille sur les schémas de pensée négatifs. Les groupes de soutien facilitent le partage d’expériences sous supervision de psychologues, renforçant le sentiment d’appartenance. Pour les cas sévères, les protocoles de neurostimulation (comme la tDCS) offrent des alternatives lorsque les médicaments échouent. L’efficacité du traitement dépend de son précocité : une intervention crise dans les premières semaines réduit de 70% les risques de chronicisation.

Ressources et prévention active

La prévention du suicide repose sur des plateformes d’écoute 24h/7j et la formation du public aux signaux de détresse. Le développement des applications de santé mentale permet un suivi continu de l’humeur et l’accès à des exercices de pleine conscience. Les entreprises intègrent désormais des programmes de soutien psychologique dans leur politique RSE. Pour approfondir les mécanismes de résilience, la plateforme Santé Mentale & Définitions propose des ressources vulgarisées sur les facteurs de protection.

Facteurs de vulnérabilité et résilience

L’étiologie combine prédispositions génétiques (40% de héritabilité) et déclencheurs environnementaux. Les études épigénétiques récentes montrent comment le stress chronique modifie l’expression des gènes régulant l’humeur. Paradoxalement, les traumatismes non résolus comptent parmi les facteurs de risque majeurs, tandis que les relations sociales stables constituent un tampon protecteur. Le lien entre inflammation systémique et dépression ouvre de nouvelles voies thérapeutiques, avec des essais prometteurs sur les immunomodulateurs.

L’accès aux soins reste inégal selon les territoires, mais les téléconsultations avec des spécialistes ont démocratisé le suivi en 2025. Des initiatives comme le programme « Écoute Active » forment les pharmaciens et enseignants au repérage des premiers signes. Cette approche communautaire complète l’action clinique, rappelant que la dépression n’est pas une fatalité mais une pathologie où l’accompagnement global fait la différence.

NEW Découvrez plus de définitions
Voir toutes